Gichin Funakoshi |
né le 10 novembre 1868 à Yamakawa, Shuri, préfecture d'Okinawa (îles Ryūkyū, Japon), et décédé en 1957 est le fondateur du karaté Shotokan, dit "Karaté Moderne".
Gichin Funakoshi est décédé le 26 avril 1957, à l'âge de 89 ans.
Il est considéré comme le père du Karaté-Do.
Gichin Funakoshi est le descendant d'une lignée de samouraïs, famille qui dans le passé avait été vassale de la noble dynastie des îles Ryūkyū. Son troisième fils, Gigō Funakoshi, prendra sa suite.
En 1888 il abdiqua devant la loi pour obtenir un poste d’enseignant. Il fut donc contraint de se couper le chignon qui était à l’époque la marque de son rang. Le couper signifiait la fin de leur monde.
Gichin Funakoshi, le « père du karaté » aurait dit que « l'objectif ultime du karaté ne se résume pas aux mots « victoire » et « défaite », mais consiste plutôt dans le polissage du caractère des pratiquants ».
Gichin Funakoshi est né à Shuri, capitale royale d’Okinawa.
Dans son enfance, était un garçon un peu frêle et il apprit avec brio la littérature classique chinoise auprès de son grand père, c'est à l'age de 11 ans que ses parents lui firent étudier le Shuri-te, par son maître d'école, le fils de Azato Yasutsune.
Vers l'age de 15 ans, Gichin Funakoshi débute la pratique du Shuri-te sous la tutelle de Maître Azato, un des plus grands experts d'Okinawa.
Sensei Funakoshi fit ensuite la connaissance de Maître Itosu, un aristocrate d'Okinawa et ami d'Azato.
Gichin Funakoshi apprenait parfois sous leur double tutelle les aspects spirituels et techniques du Karate.
Il eut donc la chance d'être formé par les deux principaux successeurs de Sokon Matsumura, les deux plus grands maîtres de l'époque: Itosu et Azato.
Azato transmit à Funakoshi un enseignement qui devînt par la suite un de ses principes fondamentaux :
« Transformez vos mains et vos pieds en épées. »
L'arrivée au Japon
G.Funakoshi alla au Japon pour la première fois en 1917 pour la première démonstration officielle au Butoku-den, le temple des arts martiaux de Kyoto. Il y retourne en 1922 pour une deuxième démonstration devant le ministre de l'Education Nationale Japonaise.
Cette présentation, la première démonstration publique du karaté-jutsu au Japon, eut un succès incroyable.
Sensei décida de rester dans cette ville pour enseigner l'Okinawa-te. Il ne retourna jamais à Okinawa.
En 1921, Funakoshi, désireux de se vouer au développement du karaté renonce à sa situation d’enseignant.
En mai 1922, Funakoshi fut sélectionné par les fonctionnaires d’Okinawa pour représenter le karaté lors d’une démonstration de budo organisée par le Ministère japonais de l’Éducation. Funakoshi organisa très soigneusement la démonstration et la conférence qui devait la compléter. Le public fut enthousiasmé par l’intensité et le dynamisme de la démonstration de Funakoshi.
Sensei Gichin Funakoshi est alors âgé de 53 ans et travaille comme de gardien de dortoir ce qui lui permet de subsister et de donner ses premiers cours.
Ses faibles revenus l’obligeait à travailler comme portier, balayeur ou gardien de nuit ce qui le réduisait au rang de domestique.
En 1922, il réussit à publier le premier livre (sous le pseudonyme de "Shoto") sur le Karaté moderne : Ryukyu Kenpo-Karate (les techniques chinoises du poing de Ryukyu).
C'est vers 1930 que Funakoshi commencera à utiliser l'idéogramme "Kara" signifiant vide, aux dépends de celui, de prononciation identique "To" désignant la Chine. La raison évidente en était la montée du nationalisme au Japon. Il lui ajoutera le suffixe "DO" Ainsi naquit le Karaté-do, "la voie de la main vide", qui remplace le To-de, "la main de chine".
Le karaté était donc une Voie. Les idéogrammes du nom karaté ne signifiaient plus « main chinoise » mais « main vide ». L’interprétation devenait alors plus philosophique et kara se traduisait par « technique de la main vide », « vide de pensées égoïstes et mauvaises », « vide comme un tronc de bambou et cependant souple et incassable » et « vide de soi, comme synonyme de la vérité de l’univers ».
En 1935, les élèves de Funakoshi lui construisent un dojo appelé Shotokan.
Cela signifie "la maison de la Pinède".
Gichin Funakoshi était écrivain, il signait ses oeuvres sous le pseudonyme de "Shoto":
De son école sortiront de célèbres maîtres:
- Nakayama,
- Kase,
- Shirai,
- Ochi,
- Nishiyama,
- Kanazawa,
- Nagamine,
- Takagi ,
- Yoshida,
- Obata,
- Noguchi
- Otsuka.
Funakoshi eut trois garçons et une fille. Après l’ouverture du Shotokan, Gigo (1907 – 1945) qui était le troisième fils de Funakoshi, devint son premier assistant. Funakoshi était alors le « Vieux Maître » et le fils le « Jeune Maître ».
En 1949, Gichin Funakoshi constitua la Japan Karate Association et en était le Directeur Technique.
Le karaté fut le seul art martial à ne pas être interdit par les autorités d’occupation car il était considéré comme une simple boxe et pas comme un budo nationaliste.
Gichin Funakoshi est décédé le 26 avril 1957, à l'âge de 89 ans.
Un grand mémorial public a été tenu à Ryogoku Kokugikan (Ryogoku National Sumo Hall), occupé par plus de 20 000 personnes.
Aux yeux de O'Sensei, la pratique du karaté visait aussi bien la maîtrise de l'art lui-même que la maîtrise de notre propre esprit. C'est ainsi que, dans Karate-dô Kyôhan, il écrit : « La valeur de l'art dépend de celui qui l'utilise. S'il est utilisé pour une cause juste, alors sa valeur est grande, par contre, s'il en est fait un mauvais usage, alors il n'est pas d'art plus nuisible et malfaisant que le karaté ». Les arts martiaux ne sauraient être réduits à de simples techniques, ruses et stratégies dont l'unique dessein serait d'apporter la victoire en combat.
Dans la conception de O'Sensei maîtrise et agilité techniques s'affadissent bien plus vite au regard des vertus bien plus essentielles que sont le polissage du cœur et du caractère. Il encourageait les pratiquants à chercher les aspects cachés et fondamentaux de l'art.
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